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Libération

«C'est un peu se faire cocufier».

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Un ancien militant raconte son amour déçu.
publié le 2 janvier 2002 à 21h34

Retour à l'envoyeur. En 1995, Jacques Chirac dédiait son programme, intitulé «Une nouvelle France», aux «jeunes nés après 68». Sept ans plus tard, Stéphane Jourdain, 23 ans, lui dédie un livre à paraître chez Denoël fin mars: Génération Chirac, génération volée. Dans cet ouvrage, il analyse les reniements de Jacques Chirac, décrit ses revirements idéologiques et décortique l'histoire d'une trahison. Celle d'une génération «qui a placé ses derniers espoirs de changement en un homme qui n'allait rien changer». Extraits.

«Des nuits sans sommeil, de la colle plein les mains et des centaines, des milliers d'affiches [...] En 1994 et 1995, au cours de la campagne présidentielle, le nombre d'affiches de Jacques Chirac que j'ai collées sur les murs de Paris n'avait d'égal que l'importance de mon naïf espoir de voir les choses changer. Il faut dire que le candidat avait levé une grande aspiration. Il voulait, il fallait remettre l'homme au centre de toute chose, combler la fracture qui sépare de plus en plus les classes sociales en France et, pour cela, réhabiliter la politique auprès des citoyens. [...] Nous ne savions pas s'il était possible de mettre en place un programme aussi ambitieux mais nous étions persuadés que le candidat Chirac se présentait pour ça et qu'il fallait le soutenir.»

Le 26 octobre 1995, Jacques Chirac annonce aux Français, à la télévision, un changement de cap de sa politique économique: «Quatre mois après son élection, le Président essaye de nous vendre exacte