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Libération

Ex-fans de Chichi .

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De nombreux jeunes, séduits en 1995 par le Président, ne croient plus en lui.
publié le 2 janvier 2002 à 21h34

En novembre 1994, ils ont porté Jacques Chirac dans les sondages. Lui ont donné l'image la plus positive qui soit en campagne: celle d'avoir la jeunesse avec soi. Séduits par l'homme tout autant que par son discours sur la fracture sociale, ils ont dynamisé sa conquête de l'Elysée. Au soir de la victoire, ils se sont retrouvés place de la Concorde pour danser. En mai 1995, pour la première fois sous la Ve République, les jeunes ont voté majoritairement pour un candidat de droite. Sept ans plus tard, que reste-t-il de cette génération Chirac? «La plupart d'entre eux ont arrêté la politique et quitté le RPR en entrant dans la vie professionnelle. Seule une poignée de mordus a continué à travailler auprès d'élus ou dans des collectivités avec l'espoir de se lancer en politique», affirme cet ancien dirigeant des jeunes RPR qui a perdu de vue la grande masse des supporters de 1995, alors qu'un récent sondage indique que Lionel Jospin devance Jacques Chirac dans les intentions de vote des jeunes (1).

Soutiens. Si le chef de l'Etat peut toujours compter sur des bras armés comme les Jeunes-RPR, les militants du syndicat étudiant UNI ou les gaullistes pur jus de l'UJP, il a aussi beaucoup déçu ses jeunes partisans. Certains lui ont carrément tourné le dos, s'estimant trahis (lire ci-dessous). D'autres se reconnaissent toujours en lui. Aveuglément même, dans les cercles les plus militants. Sans illusions et «en connaissance de cause» chez tous ceux qui pensent déjà à l'après-Chirac. «E