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Libération

Point par point, Lionel Jospin prépare le terrain.

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Sa candidature officielle n'interviendra pas avant fin février.
publié le 3 janvier 2002 à 21h34

C'était le 11 décembre. Michel Charasse, questeur PS du Sénat, accueillait l'habituel pot de fin d'année des sénateurs socialistes. Lionel Jospin était là, ainsi que Christian Poncelet, le très RPR président du Sénat ­ ces messieurs du palais du Luxembourg se veulent plus tolérants que leurs collègues députés. La conversation s'engage entre les deux hommes. Poncelet fanfaronne: la droite va gagner les élections de 2002. Lionel Jospin aurait pu rire. Pas du tout: sûr de lui, il réplique, argumente, s'en prend à la façon dont l'opposition exploite le thème de l'insécurité et affirme à son interlocuteur: «Vous allez voir ce que vous allez voir!»

Livre. A quatre mois du premier tour de l'élection présidentielle, le Premier ministre est prêt au combat. Il a passé ses vacances à affûter ses armes. Après quelques jours à l'île de Ré pour Noël, il est rentré à Paris pour continuer la rédaction de son livre d'entretiens ­ écrit en collaboration avec le journaliste Alain Duhamel ­ dont la parution est prévue pour fin février. Le 1er janvier, il s'est rendu sur un marché du XVIIIe arrondissement de Paris pour partager sous les caméras le prestige du lancement de l'euro.

Demain, respectant l'usage, l'ensemble du gouvernement petit-déjeunera au ministère de l'Intérieur, place Beauvau, puis, à pied, traversera la rue du Faubourg-Saint-Honoré pour se rendre à l'Elysée. Là, en préambule du Conseil des ministres, le Premier ministre présentera les voeux du gouvernement au chef de l'Etat, leque