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Libération

A l'Assemblée, le calme avant la tempête

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Le gouvernement ne présentera pas de textes polémiques d'ici aux élections.
publié le 7 janvier 2002 à 21h36

C'est comme si gauche et droite se ménageaient, se réservaient pour d'autres estrades. Les sept prochaines semaines d'activité parlementaire promettent d'être denses et relativement consensuelles. Le gouvernement l'a voulu ainsi. «Pas de chiffon rouge» à agiter devant les cornes du taureau de l'opposition, selon l'expression d'un conseiller du Premier ministre. Même pas «d'arrière-pensées électorales», ajoute un autre.

Consensus. De fait, d'ici au 24 février, date de la suspension des travaux du Parlement pour cause d'élections, la plupart des textes en débat transcenderont les clivages habituels. Le projet de loi sur l'eau, défendu à l'Assemblée dès demain par Yves Cochet, va opposer les tenants du lobby agricole, de gauche comme de droite, aux défenseurs du principe «pollueur-payeur». De même, la révision des lois bioéthiques va raviver l'opposition entre les obsédés du caractère sacré de la vie et les partisans d'une évolution raisonnable et raisonnée du rapport au vivant. Idem pour la proposition de loi, d'origine radicale de gauche, visant à instituer le 19 mars comme date commémorative de la fin de la guerre d'Algérie. Ce débat mettra aux prises les députés, de droite comme de gauche, qui considèrent la guerre d'Algérie comme une simple opération de police à ceux qui estiment que les accords d'Evian ont mis un terme aux guerres coloniales. Un large consensus devrait même se dégager lorsqu'il s'agira, fin janvier, d'autoriser la publication et la diffusion de sondages vi