Alain Madelin s'impatiente. Le candidat à la présidentielle en a assez de voir Chirac et Jospin jouer à «cache-candidats». «Il serait temps que s'ouvre la campagne électorale de l'élection présidentielle, a tonné le président de Démocratie libérale lors de ses voeux à la presse, hier. Il faut maintenant que les vrais faux probables candidats cessent ce jeu d'esquive qui escamote aujourd'hui toute vraie possibilité de débat.» Alain Madelin craint de ne pas pouvoir décoller des 5 % des intentions de vote que lui attribuent les instituts de sondages si la campagne démarre trop tard. Son calcul est simple: Jacques Chirac chutera inévitablement dans les sondages à l'annonce de sa candidature. Ce qui lui permettra de récupérer 2 % ou 3 % et de s'imposer comme le deuxième homme à droite. D'où son application à secouer le cocotier.
«Chispin et Josrac». «Qu'on ne dise pas que les affaires de l'Etat sont si prenantes aujourd'hui que, pour l'un ou pour l'autre, elles interdisent l'ouverture d'un débat, s'est-il moqué. Tout le monde sait que le gouvernement expédie les affaires courantes, que le Premier ministre se livre à quelques opérations de soldes préélectorales avant fermeture et que le Président soigne quelques postures avant l'ouverture de la campagne présidentielle.» Une sortie sans tendresse à l'égard du chef de l'Etat qu'il met dans le même sac que Lionel Jospin en les appelant «Chispin et Josrac». Et d'insister: «Je comprends l'intérêt de l'un et de l'autre à occulter le prem