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Libération

Jospin, challenger comme jamais.

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A trois mois et demi de l'échéance, son écart avec Chirac au premier tour ne cesse de croître.
publié le 8 janvier 2002 à 21h36

Lionel Jospin ne souhaitait pas être le favori de l'élection présidentielle de 2002. Son souhait est exaucé avant même la fin de la période des voeux. A six semaines de sa déclaration officielle de candidature, à trois mois et demi du premier tour, le Premier ministre est bel et bien installé dans la position du challenger face au sortant. De plus en plus installé, dira-t-on, puisque l'écart entre les deux hommes ne cesse de croître, tant au premier qu'au deuxième tour. Au premier, Jospin perd un demi-point par rapport à décembre, pour atteindre 21,5 %. Avec 28 %, Chirac, lui, grimpe de trois points et retrouve en ce début janvier son score de juillet 2001, dans l'indicateur présidentiel Libération-CSA-BFM-La Dépêche du Midi (1). Au second tour, le sortant devance désormais de six points son concurrent (53/47), soit deux points de mieux que lors de la dernière livraison (52/48).

Faut-il voir dans cette performance l'effet de ce moment supposé consensuel, où le chef de l'Etat est occupé à adresser ses voeux à la nation? Pour une part, sans doute, et ce n'est pas forcément pour faire l'affaire de l'intéressé. Car l'Elysée sait bien qu'avec ces scores son candidat n'est pas loin d'atteindre son maximum. Et qu'il risque de voir ces chiffres baisser quand il se déclarera candidat à sa quatrième élection présidentielle, lui qui, depuis vingt et un ans ­ une performance? ­, n'a manqué aucune édition. D'où l'idée de retarder au maximum son entrée officielle en course. Qui récoltera l