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Chirac et les patrons dialoguent social.

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Le Président ébauche son programme de campagne.
publié le 9 janvier 2002 à 21h37

Début d'année éprouvant pour Lionel Jospin. Le Premier ministre doit assister sans mot dire aux cérémonies de voeux à l'Elysée. Ecouter sans ciller les observations, les critiques, les gloses de Jacques Chirac. Le chef de l'Etat n'en est pas avare, même s'il le fait de manière «soft» à 102 jours de la présidentielle. Hier, devant les représentants syndicaux, patronaux et associatifs, il a fixé deux «grands objectifs» qui seront au centre de sa campagne : «Faire la course en tête d'une nouvelle croissance» et «faire du dialogue le moteur de la modernisation de notre société». Manière pour lui de caresser dans le sens du poil Ernest-Antoine Seillière, le patron des patrons, et de cajoler Nicole Notat (CFDT), Bernard Thibault (CGT) ou Marc Blondel (FO). Des mots pour tout le monde, dont l'abbé Pierre, qui était là.

Piques au gouvernement. Valse à deux temps. Grâce au succès de l'euro, «au coeur de [son] action comme de celle des gouvernements successifs», Jacques Chirac tente de redorer son septennat et de ternir le bilan de Lionel Jospin, accusé à mots couverts de donner dans l'étatisme et le dirigisme. Avec la monnaie unique, «les entreprises françaises sont désormais partout chez elles», a-t-il assuré, avant de constater : «En contrepartie, la concurrence pour attirer les investissements sera plus rude.» Et d'ajouter : «Pour que les emplois nouveaux se développent sur notre sol, il faudra être attractifs et compétitifs, sur tous les plans, notamment fiscal. C'est ainsi que la