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Libération

MAM ne manque pas de savoir-vivre

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La patronne du RPR fait le voeu d'une campagne «digne».
publié le 9 janvier 2002 à 21h37

Michèle Alliot-Marie aime les bonnes manières. Au diapason de Chirac qui souhaite une campagne «intense et digne», la présidente du RPR a plaidé hier, lors de ses voeux, pour un débat où prévaut «le sens de l'intérêt général et de la tradition républicaine». Du coup, elle s'en est prise à ceux qui ne parviennent pas «à dépasser le stade des attaques ad hominem». Dans son collimateur : le premier secrétaire du PS, François Hollande et sa volée de flèches de la veille contre le chef de l'Etat. «J'ai toujours respecté la personne du Président, quel qu'il soit, et surtout sa fonction», a expliqué MAM. Le Président peut-être, mais pas toujours le Premier ministre : en campagne pour prendre la tête du RPR, elle avait affirmé, à l'hiver 1999, «détester» Lionel Jospin et «son côté intolérant, sectaire et méprisant». Hier, elle a souligné que «quand on attaque comme cela, c'est qu'on a un peu peur, c'est une marque de faiblesse. Je peux comprendre que le PS ait peur du Président, mais ses arguments sont de petits arguments».

Bilan. Passé cette mise en bouche, la présidente du RPR a poursuivi l'offensive contre «le bilan Jospin qui devient un véritable fardeau à porter». A l'entendre, la multiplication des mouvements sociaux actuels résulte «de l'accumulation des imprévoyances, des fausses promesses et du refus des réformes». Les médecins, que la droite s'était mis à dos sous le gouvernement Juppé, ont «le sentiment d'avoir été méprisés», a-t-elle lancé.

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