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Libération

Le troisieme homme passe la seconde.

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En créant le Pôle républicain, Jean-Pierre Chevènement relance sa campagne élyséenne.
publié le 10 janvier 2002 à 21h37

Restructuration chez Chevènement. Après sa bonne première partie de campagne, celui qui s'est autoproclamé «hom me de la nation» cherche à faire fructifier son supposé capital électoral. Pour ce faire, il va transformer sa «petite entreprise» ­ le Mouvement des citoyens (MDC), fondé en 1992 ­ en succursale de ses ambitions présidentiel les et de ses nécessités législatives. Lors de ses «voeux à la nation», ce soir, il va annoncer la création du Pôle républicain, en gestation depuis le lancement de sa campagne. Max Gallo présidera cette hasardeuse et plurielle entreprise. Une quinzaine de personnes, représentant les différentes tendances soutenant le candidat, constituera le bureau de ce nouveau parti. Y figureront des chevènementistes de toujours (Georges Sarre, Michel Suchod...) et des ralliés de la dernière heure (comme William Abitbol et Florence Kuntz), deux députés européens élus sur la liste Pasqua ou Michel Pinton (ex-UDF). Personne ne fait mystère de la vocation de cette structure à durer au-delà de la présidentielle. Elle servira ainsi à labelliser, à qualifier des candidats pour les législatives.

«Consolider». Pour le moment, de l'avis de tous, la cohabitation interne entre les militants de la «gauche patriote» et ceux de la «droite républicaine» se déroule au mieux. C'est que leur union se fait, en particulier, sur le dos de Jacques Chirac. Pour les souverainistes de gauche, il est celui qui n'a pas endigué la mise en cause de l'unité de la République (notamment su