Le Pen s'en remet «à la providence». Le leader du Front national, toujours en quête des 500 parrainages nécessaires à sa candidature élyséenne, a répété, hier à l'occasion de ses voeux à la presse, qu'il pouvait être présent malgré tout au second tour de l'élection présidentielle. Et ce, grâce à cette «providence», alliée inattendue du patron du FN. Non seulement, elle «nous a fourni le candidat Chevènement qui se partage avec Jospin les voix que leur laissent leurs alliés de la majorité plurielle», mais, en plus, elle «peut faire que la gauche soit éliminée du premier tour des présidentielles».
«Barrage». Du coup, Le Pen se voit déjà affronter Jacques Chirac au second tout et être le «grain de sable qui bloque le mécanisme de la décadence». Dans les salons de sa demeure de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), où trône un portrait de lui en officier de la Légion étrangère, Le Pen s'en est pris une fois de plus à la classe politique accusée de «non-assistance à nation en danger de mort», pestant contre l'arrivée de l'euro, signe selon lui d'un «abandon de souveraineté supplémentaire. (...) Le redressement de la France passe d'abord par notre réappropriation du pouvoir de décision, c'est-à-dire de notre souveraineté (...) livrée par nos dirigeants aux institutions eurofédérales ou mondialistes».
Mais, pour mener ce combat qu'il considère comme celui de la dernière chance, Le Pen doit encore franchir le barrage des 500 signatures, qu'il peine à rassembler. Le FN avoue avoir collecté plu