Extraordinaire, l'assemblée générale des Verts ce samedi sera sans surprise. Convoqués pour valider l'accord législatif en discussion depuis quatre mois avec le PS, les délégués écologistes rentreront dimanche dans leur province sans n'avoir rien signé de définitif. Les deux alliés se renvoient le mistigri de la mésentente. Le PS est pressé d'attendre pour ne pas gêner un candidat certes «probable» mais pas encore en campagne, disent les Verts. Ils soupçonnent Jospin «de ne pas vouloir assumer une alliance stratégique» avec eux, à cause «de l'hypothèque Chevènement». Ils en veulent toujours plus, rétorquent les socialistes, un peu lassés par la surenchère des Verts.

Porte. Insatisfaits, les écologistes ne sont pas néanmoins en position de claquer la porte. La direction du parti va donc proposer aux militants de voter un texte qui détaille «les avancées significatives». «Néanmoins, sur des sujets essentiels, les discussions n'ont pas apporté de résultats suffisants», précise une motion. «Les Verts font le constat que les négociations n'ont pas à ce jour abouti à un accord acceptable.» Voilà pour le coup de bâton.

Carotte. Une deuxième motion fera office de carotte: «Dans leur grande majorité, les Verts souhaitent parvenir à un accord acceptable», écrit la direction du parti. Qui demandera à ses troupes de la mandater pour «aboutir dans des délais rapides à une proposition d'accord programmatique et électoral». Suit une liste de 14 points qui continuent de fâcher (lire ci-contre