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Libération
Interview

Qui veut la peau d'Andy de Groat?

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A Montauban, la mairie met fin à la convention du chorégraphe.
publié le 14 janvier 2002 à 21h39

Début 1997, le chorégraphe américain Andy de Groat installe sa compagnie Red Notes à Montauban (Tarn-et-Garonne). La municipalité dirigée par le député-maire PS Roland Guarrigues met à sa disposition des studios, des appartements pour les artistes accueillis en résidence et une enveloppe de 340 000 francs par an (52 000 a), selon les termes d'une convention triennale qui lie la compagnie et la ville. Aux dernières élections, à Roland Guarrigues succède Brigitte Barèges, avocate affiliée au RPR, qui met immédiatement et unilatéralement fin à la convention. Pour Andy de Groat, la sentence est douloureuse, d'autant qu'il avait multiplié les actions en direction du public, comme l'animation d'ateliers et la constitution de Wah lin tin tin Coo, compagnie de jeunes Montalbanais.

Dans quel contexte la décision de la nouvelle municipalité est-elle intervenue?

Après cinq années d'une collaboration fantastique avec l'ancien maire. Lors des dernières élections, le Front national a obtenu 12 % au premier tour. Ces électeurs n'ont sûrement pas voté pour Roland Guarrigues au second tour. Dès l'élection de Brigitte Barèges, nous étions très inquiets. Le 10 juillet, elle nous a prévenus par fax de l'arrêt de la convention.

Quelle a été la raison invoquée?

Elle a dit vouloir favoriser une culture moins élitiste. Pour elle, nous n'avons rien fait, aucun projet visible, aucune implication. Le plus choquant est sans doute l'aspect fasciste de la décision et la manière avec laquelle elle est appliquée. Les associations à Montauban sont très dynamiques. Elles représentent un certain pouvoir que la municipalit