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Libération

Le souvenir de l'Algérie divise toujours les députés

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La date et l'opportunité d'une célébration seront votées.
publié le 15 janvier 2002 à 21h41

La guerre d'Algérie n'est pas finie. Pour les députés, elle continue aujourd'hui dans l'hémicycle. A l'occasion de l'examen d'une proposition de loi déposée par Bernard Charles, président du groupe radical-citoyens-verts, les parlementaires vont se partager en deux camps. Entre ceux qui souhaitent faire du 19 mars ­ en référence au 19 mars 1962, date du cessez-le-feu en Algérie ­ une «journée nationale du souvenir» à la mémoire de toutes les victimes de la guerre, et ceux qui n'en voient pas la nécessité.

La fracture existait déjà en 1999 à l'intérieur de chacune des familles politiques. Sous l'impulsion de Jean-Paul Masseret, alors secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants, la France reconnaissait, le 10 juin 1999, que les «événements» d'Algérie étaient bien une «guerre». Son successeur, Jacques Floch, a prévenu: si deux députés sur trois ne votent pas la proposition de loi, elle n'aura pas d'avenir dans la législature en cours. Concrètement, le gouvernement ne l'inscrira pas à l'ordre du jour du Sénat et l'enterrera.

Majorité. Avant même que les députés ne soient amenés à s'exprimer lors d'un vote solennel le 22 janvier prochain, il semble bien que la barre fixée par le gouvernement ne sera pas franchie. Certes, socialistes, communistes, radicaux et Verts devraient voter comme un seul homme la propo sition. Tous d'accord avec Bernard Charles lorsqu'il af firme: «Le cessez-le-feu du 19 mars 1962 marque l'espoir que constitue la fin d'un conflit qui a laissé des traces doulour