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Dons dans tous les sens

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L'élan de solidarité mal redistribué.
publié le 16 janvier 2002 à 21h41

La cellule «sinistrés de Toulouse» de la Fondation de France a déjà distribué 1 536 448 euros (un peu plus de 10 millions de francs). Mais il y a encore du contreplaqué aux fenêtres de la résidence des Oustalous. Dix-sept convecteurs électriques de secours sont entassés dans le garage du 282, route de Seysse. Mais Huguette Couderc, 90 ans, qui ne le savait pas, a quitté son immeuble voisin pour aller se réchauffer dans une maison de retraite de Castelmaurou. De la même façon, les Restos du coeur sont charitablement passés distribuer des chocolats de Noël rue de Champagne à un couple d'ingénieurs de la chimie et de l'aéronautique. L'animateur de la maison de quartier de Bagatelle, Hafid Elalaoui, lui, ne sait plus comment s'y prendre pour refuser la photocopieuse que veut lui fournir l'association Sud-Ouest Solidarité. Il a au moins pu demander à la commune de Castanet de venir récupérer les camions de vêtements envoyés aux lendemains de l'explosion et qui n'ont jamais trouvé preneur. La meilleure des fées de la solidarité ne trouve pas toujours la Cendrillon qu'elle cherche.

L'élan de générosité pour les sinistrés toulousains d'AZF a été «très fort, exceptionnel même», note Jean-Claude Fages, responsable du fond d'urgence et de la solidarité internationale à la Fondation de France. C'est une pluie de 25 millions d'euros (165 millions de francs) qui sera tombée au total dans les caisses des associations caritatives et dans les trésoreries municipale ou générale de Toulouse. «M