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Libération

L'économie selon Fabius et Juppé.

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Confrontation entre les deux ex-Premiers ministres.
publié le 16 janvier 2002 à 21h41

Echange à fleurets mouchetés entre deux anciens Premiers ministres. Invités hier du Cercle des économistes sur LCI, Laurent Fabius, ministre des Finances, et Alain Juppé, maire de Bordeaux, ont confronté leurs points de vue sur plusieurs sujets clés.

Impôts. L'euro étant un «formidable révélateur de concurrence» et la France ayant «à peu près le record de pression fiscale en Europe», Alain Juppé se prononce en faveur de nouvelles baisses d'impôts, d'une «réforme des services publics» et de «la maîtrise ses dépenses de l'Etat» devant permettre de dégager des marges financières. S'il se dit, de son côté, favorable à l'harmonisation de l'impôt sur les sociétés et à la «réforme de l'administration», Laurent Fabius a une autre priorité: «Le prochain Président sera le Président de l'élargissement européen. Je suis partisan de cet élargissement, mais il est impératif de procéder au préalable à la réforme institutionnelle de l'Europe.» A défaut, c'est, selon lui, l'ensemble de l'édifice qui s'écroulerait, euro compris.

Privatisations. Alain Juppé est partisan d'une ouverture «large» du capital des entreprises publiques. Pragmatique, Laurent Fabius raisonne au cas par cas: favorable à l'ouverture du capital d'EDF et de GDF, il se prononce pour le statu quo sur la SNCF.

Les retraites. D'accord pour «rapprocher la durée de cotisation dans le secteur public et privé», les deux hommes divergent sur l'approche. Alors que Juppé privilégie la souplesse du dispositif (autorisation de cumul d'ac