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Libération

La guerre d'Algérie n'est pas finie.

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Les députés se sont affrontés sur la commémoration du 19 mars 1962.
publié le 16 janvier 2002 à 21h41

«Quarante ans après, c'est encore trop tôt.» Le constat émane du secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants. Et il est dramatiquement exact. Quatre décennies après la fin de la guerre d'Algérie, les députés se sont en effet étripés, hier matin, sur l'opportunité de commémorer ou non la fin des hostilités en instituant la journée du 19 mars ­ en référence au 19 mars 1962, jour du cessez-le-feu ­ comme date du souvenir.

Jacques Floch, secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants, espérait pourtant un consensus sur le sujet. Il fallait, selon lui, deux députés sur trois en accord avec cette proposition de loi pour qu'elle voie le jour. Jean-Marc Ayrault, le patron du groupe socialiste, avait fixé la même exigence. Au vu de la rugosité des échanges, ce ne sera pas le cas le 22 janvier, lors du vote solennel de la proposition de loi. Jacques Floch n'exclut pourtant pas de soumettre le texte à l'examen des sénateurs. «Il n'y a aucune raison que certains parlementaires soient privés de ce débat», a-t-il confié, hier, à Libération.

Jacques Floch devrait évoquer cette opportunité, d'ici la semaine prochaine, avec Lionel Jospin. «Au fond, même si certains ont manié l'invective, argumente le secrétaire d'Etat, ce débat a été utile. Nous avons fait un pas supplémentaire vers la réconciliation nationale.»

Un optimisme qui tranche avec certains propos entendus hier dans l'hémicycle. Ainsi alors que Jacques Floch notait à la tribune «qu'en ce début du XXIe siècle, la République française s'honor