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Libération

Les emprunts du RPR

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A cours d'idées, le parti épouse les propositions patronales.
publié le 16 janvier 2002 à 21h41

Qu'on se le dise, le RPR n'a pas besoin du Medef pour avoir des idées. La présentation, hier, par Jean-François Copé, des réflexions du parti gaulliste sur l'emploi au moment même où le patronat tenait congrès, est un concours de circonstance. Mais sur bien des points, «le document de travail» du RPR épouse pourtant les revendications des adhérents du Medef. Comme celles portant sur les 35 heures. Le RPR assure qu'il ne mijote pas une loi «anti-Aubry», mais qu'il envisage simplement d'assouplir les règles de la réduction du temps de travail. «Il s'agit pour nous de faire sauter le verrou des heures supplémentaires afin que tout salarié qui le souhaite puisse travailler plus pour gagner plus», explique Jean-François Copé. Une revendication pous sée par un grand nombre de patrons et qui revient à vider de son sens la RTT.

Exonérations. Deuxième axe prioritaire du RPR, l'emploi des jeunes. Des exonérations de charges sociales seront consenties aux entreprises qui embaucheront des jeunes de moins de 25 ans. Autre grand chantier, la réforme de la formation professionnelle sur laquelle ont buté les partenaires sociaux en octobre. L'idée du RPR est de créer une «assurance emploi avenir», un droit à la formation durant toute la vie, encore assez flou, garanti par les pouvoirs publics et qui devrait permettre aux chômeurs de retrouver un emploi, même dans des régions sinistrées.

Privatisations. En cas de victoire aux législatives, la prime pour l'emploi, les règles de représentativité