Menu
Libération

100% des politiques pour les sondages à la veille du vote

Article réservé aux abonnés
La loi entrera en vigueur lors des prochaines échéances.
publié le 17 janvier 2002 à 21h43

Tous contents. Les états-majors des candidats à la présidentielle se réjouissent de l'adoption, hier, en Conseil des ministres, d'un projet de loi qui autorise la publication et le commentaire de sondages d'opinion jusqu'au vendredi minuit précédant le scrutin. Selon la procédure dite «d'urgence», ce texte sera débattu à l'Assemblée le 23 janvier, avant d'être soumis aux sénateurs. Il ne fait aucun doute que le projet de loi sera adopté par le Parlement.

Fronde. Sous pression du Conseil constitutionnel, Jacques Chirac, Lionel Jospin, Raymond Forni, président de l'Assemblée, et Christian Poncelet, son homologue du Sénat, se sont mis d'accord. Ce qui n'a pas empêché, hier, des sénateurs frondeurs d'adopter, lors de la discussion du texte sur la démocratie de proximité, un amendement reprenant l'essentiel du projet sur les sondages. Le ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant, a eu beau faire remarquer que «le gouvernement avait choisi une autre voie plus pratique et plus sûre», cela n'a pas suffi à les convaincre de retirer leur amendement.

Quelle que soit la voie législative employée, le texte modifiera la loi du 19 juillet 1977 qui interdisait la publication, la diffusion et le commentaire des enquêtes d'opinion à caractère politique pendant la semaine précédant chaque tour de scrutin, ainsi que pendant le scrutin lui-même, sous peine d'une amende de 67 224 euros. «Cela mettra fin surtout à un élitisme», se félicite Jean-Luc Bennahmias, directeur de campagne de Noël Mamère. «L