Nicole Fontaine n'aura pas perdu de temps. A peine quittait-elle mardi la présidence du Parlement européen qu'elle déclarait à nouveau sa flamme à Jacques Chirac. «Je lui conserve la même fidélité, la même estime, la même amitié, et je souhaite sa réélection», a-t-elle lancé. Et la députée UDF d'ajouter : «Il est au sein de l'opposition le mieux placé pour avoir des chances très sérieuses de remporter l'élection.» Le message est d'autant plus clair qu'elle le martèle depuis de longs mois. Elle avait déjà annoncé son ralliement aux quatre «mousquetaires», les fidèles du chef de l'Etat, Michel Barnier, Jacques Barrot, Dominique Perben et Jean-Pierre Raffarin. Ainsi François Bayrou, déjà à la peine dans les sondages, voit-il s'éloigner la seule personnalité centriste qui ait occupé, dans une période récente, une fonction importante. Ses attentions pour l'ex-présidente du Parlement européen en juin 1999, elle était en deuxième position sur sa liste n'y ont rien fait. Dans son livre paru hier (1), la députée européenne fait à peine mention du président de l'UDF, alors qu'elle fait longuement référence au président sortant.
Ecole privée. Certes, la position de Nicole Fontaine n'est pas une surprise. Elle avait déjà soutenu la candidature de Jacques Chirac après sa remontée dans les sondages, en février 1995, quand la quasi-totalité de sa famille politique émargeait chez Edouard Balladur. En 1999, elle n'avait suivi l'aventure européenne de François Bayrou qu'à contre-coeur pr