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Jospin garde le cap sur le «plein-emploi»

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publié le 18 janvier 2002 à 21h43

Le calendrier est parfois cruel. Fin février, l'annonce de candidature de Lionel Jospin risque de coïncider avec la publication d'un mauvais chiffre de l'emploi. Après une difficile année 2001 qui a vu le chômage remonter, la réunion de ministres qui s'est tenue hier à Matignon a tourné au stage de remotivation des troupes. Avec un message martelé par plusieurs ministres, et Jospin en tête: ne nous laissons pas emporter par la «conjoncture» délicate, la reprise est annoncée pour le second semestre 2002. Pour «amortir» les conséquences de la tempête actuelle, la ministre de l'Emploi, Elisabeth Guigou, a plaidé pour une «mobilisation» accrue des dispositifs aidés, dont les emplois-jeunes et les contrats emploi-solidarité (CES).

Jean-Luc Mélenchon, ministre de l'Enseignement professionnel, s'est appuyé, lui, sur les départs en retraite de la génération du «baby-boom» pour souligner que «la tendance de fond reste le retour au plein-emploi». Jospin a approuvé, assignant à ses troupes la mission de «piloter la conjoncture» sans cesser d'exercer leur «réflexion» sur le moyen terme, c'est-à-dire sur le «plein-emploi» qui «demeure l'objectif».

Pour s'y atteler, il devra empocher son nouvel «emploi» de Président. Raison pour laquelle il a ouvert hier, à Matignon, un cycle de réunions de campagne. Autour de lui se sont retrouvés son futur directeur de campagne, Jean Glavany, le premier secrétaire du PS, François Hollande, les présidents des groupes parlementaires Jean-Marc Ayrault et Cla