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Libération

Pas cachotier, Jospin déballe tout sur sa maison

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Il joue la transparence après l'ouverture d'une enquête sur son achat à l'île de Ré.
publié le 18 janvier 2002 à 21h43

Séquence émotion, hier matin à Matignon. La réunion des ministres ronronnait lorsque Lionel Jospin prend la parole. Affecté par l'ouverture par le parquet de La Rochelle d'une enquête préliminaire à propos de l'achat de sa résidence secondaire sur l'île de Ré, le Premier ministre sort un papier. Il s'«excuse» de devoir en passer par là mais tient à «répondre» pour éliminer toute «suspicion».

Prêt Ecureuil. Jospin lit à ses ministres le communiqué, qu'il s'apprête à diffuser, cosigné avec son épouse Sylviane Agacinski. Il détaille les conditions d'achat, le 30 janvier 2001, de sa maison d'Ars-en-Ré «d'environ 120 m2, mise en vente depuis plus de trois ans, avec une petite cour et sans jardin [...] payée 1 970 000 francs (hors frais de notaire), prix du marché immobilier de l'île de Ré à la date de la transaction. Cette acquisition, ajoute-t-il, a été financée de la façon suivante. Apport personnel de Lionel Jospin: 138 000 francs par chèques; Apport personnel de Sylviane Agacinski: 281 960 francs par chèques; Emprunt de Lionel Jospin: 650 000 francs auprès des Banques populaires; Emprunt de Sylviane Agacinski: 900 040 francs auprès de la Caisse d'épargne d'Ile-de-France; 59 040 francs: prêt épargne logement; 441 000 francs: prêt Primo Ecureuil; 400 000 francs: crédit relais sur la vente d'un studio à Paris».

Autour de la table, les ministres s'indignent de voir leur mentor contraint de se livrer à ce strip-tease. L'un dénonce à voix basse un «coup bas», un autre fulmine: «On co