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Libération

Les sages excitent le PS avec la corse.

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Les socialistes veulent une refonte du Conseil constitutionnel.
publié le 19 janvier 2002 à 21h44

Chez les socialistes, la vengeance est un plat qui se mange tiède. La troisième censure d'un texte gouvernemental en un mois, prononcée, jeudi, par le Conseil constitutionnel les exaspère. Nombre d'entre eux tempêtent contre le caractère «politique» d'une décision dont ils jugent «contestables» les attendus juridiques. Et piaffent de s'attaquer au fonctionnement de l'assemblée des sages. Changer le mode de nomination de ses membres, étendre le droit de saisine aux citoyens, deux idées qui font leur chemin au PS. Mais lentement. Car les socialistes veulent contrôler leurs nerfs: pas question de prôner tout de suite un grand chambardement. Une telle ardeur réformatrice aurait l'air d'une mesure de rétorsion après l'annulation de l'article premier de la loi sur la Corse qui octroyait des transferts législatifs à l'assemblée insulaire.

«Bien à droite». Réprimant «tout mouvement d'humeur», François Hollande refuse de prôner immédiatement une refonte du Conseil qui résonnerait comme une «législation de circonstance». Mais exclure toute «décision punitive» prise dans l'urgence n'exclut pas de «réfléchir à l'avenir de l'institution», confiait, vendredi, à Libération, le premier secrétaire du PS. La veille au soir, lors d'un discours prononcé lors d'un banquet socialiste à Paris (lire page suivante), Hollande avait eu plus de mal à se contenir: «Soyons fiers d'avoir réussi à réformer notre pays malgré le contexte de la cohabitation, avec un Président à droite et bien à droite, un Séna