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Libération

Un carnet de chèque pour ne pas répondre aux exigences de la parité

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RPR, UDF et DL savent déjà qu'ils ne respecteront pas la loi.
publié le 21 janvier 2002 à 21h44

La calculette tourne déjà. Les leaders de la droite le savent: ils payeront. Le RPR, l'UDF et Démocratie libérale ne réaliseront pas la parité exigée par la loi pour les législatives de juin prochain. Ils devront donc s'acquitter des pénalités prévues. Pour L'instant, le RPR confie qu'il n'a trouvé qu'un quart de candidates. «Si on fait un effort, on atteindra 35, 40 % mais pas plus», souligne un membre de la direction du parti gaulliste. Constat identique à l'UDF: «On va s'approcher le plus possible des 50 %, jure Hervé Marseille, chargé des élections auprès de François Bayrou, je pense parvenir à 35, 38 %.» Plus pessimiste ou plus réaliste, le secrétaire général de Démocratie libérale, Xavier Chinaud, doute que la droite puisse dépasser 25 à 30 %. Piètre performance. La cause de cette incapacité à aligner des candidates? «C'est mécanique», affirme-t-il. Il explique: «Nous avons fait le choix de réinvestir nos sortants, qui sont à 95 % des hommes. Sur les circonscriptions tenues par la gauche, la plupart étaient à droite en 1997, et les battus d'alors sont souvent les mieux placés pour la reconquête.» Et ce sont encore des hommes. «On a des candidates mais, si on les impose contre des hommes qui ont été élus maires ou conseillers généraux, cela risque de faire des drames locaux, et les hommes se présenteront quand même contre elles, quitte à prendre une autre étiquette», ajoute-t-il. Aucune des trois formations de l'opposition ne peut se permettre de voir ses bons candidats