Menu
Libération

Fort à faire avec les affaires

Article réservé aux abonnés
publié le 22 janvier 2002 à 21h46

Les chiraquiens doivent-ils commencer à s'inquiéter? Jamais Président sortant ne s'est retrouvé avec des intentions de vote aussi faibles à trois mois de l'échéance (21 avril). Certes, Jacques Chirac, comme il y a deux semaines dans la dernière livraison de l'indicateur Libération-CSA-BFM-Dépêche du Midi, continue de l'emporter largement au second tour contre Lionel Jospin, par 53 % contre 47 % (1). Mais si loin de l'élection, l'écart demeure faible eu égard à ceux entre Giscard et Mitterrand, en 1981, et entre Mitterrand et Chirac, en 1988. Surtout, plus préoccupant pour le chef de l'Etat, son score du premier tour est à la baisse (27 % contre 28 %), alors que celui de Jospin se maintient (22 % contre 21,5 %). Le Premier ministre résiste en dépit de la grogne des professions de santé et des difficultés que lui occasionnent les dernières décisions du Conseil constitutionnel (l'enquête a été réalisée le jour de l'invalidation partiel du projet de loi sur la Corse).

Chirac, en revanche, à peine sorti de la période supposée consensuelle des voeux, s'affaisse légèrement. Faut-il y voir le lent effet du pilonnage qu'il commence à subir sur son «honnêteté», mise en doute à plusieurs reprises par la justice pendant son septennat? La sortie du juge Halphen, la semaine dernière, contre une «justice à deux vitesses», l'une pour les «riches», l'autre pour les «pauvres», le visait directement, lui qui a argué de sa fonction avec constance pour refuser d'être entendu comme témoin dans les