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Libération

Les petits se sentent beaucoup trop seuls

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Ils dénoncent la discrétion du duo favori.
publié le 22 janvier 2002 à 21h46

Alors, ça commence quand? Les petits candidats piaffent. Et réclament la descente illico dans l'arène de Chirac et de Jospin. Au nom du nécessaire débat démocratique, de l'obligation d'éclairer les Français. Justes causes, mais qui dissimulent beaucoup de raisons plus égoïstes. Partis en campagne à la fin de l'année, les Madelin (DL), Bayrou (UDF), Mamère (Verts), Chevènement (MDC) ou Hue (PCF) voudraient bien que les deux «grands» répondent à leurs interpellations. Pour acquérir une certaine crédibilité, il est recommandé d'être pris pour cible par un cador.

Les deux têtes de l'exécutif entendent «limiter à six semaines le débat démocratique», s'est emporté dimanche Robert Hue, stigmatisant ce «mépris» pour les électeurs. Le président du PCF n'est pas le seul à pointer le petit jeu de «cache candidat» (dixit Alain Madelin) auquel se livrent les locataires de l'Elysée et de Matignon. Il les a renvoyés dos à dos avec sa formule «Chispin et Josrac». Hier, Noël Mamère les a accusés d'être «enfermés dans leurs citadelles». Leur attitude «a un côté méprisant [en laissant] les petits candidats se battre seuls sur le ring». François Bayrou, lui, a dénoncé cette «drôle de campagne», comme on parle de la «drôle de guerre»... Mais c'est sans doute Jean-Pierre Chevènement, rêvant d'être estampillé «présidentiables crédible», qui a la dent la plus dure. Samedi, il a fustigé «le pacte d'acier» qui lie Chirac et Jospin pour «confisquer à leur seul profit la campagne présidentielle et, au-d