La guerre d'Algérie a décidément bien du mal à se terminer. La commémoration du 19 mars 1962, date du cessez-le-feu officiel, restera dans les limbes, alors qu'un demi-millier de généraux à la retraite pousse un grand coup de gueule pour défendre «l'armée française mise en accusation» à propos de la torture.
Barre symbolique. Un vote pour rien: l'Assemblée nationale a approuvé hier la proposition de loi instituant le 19 mars comme «journée du souvenir pour les victimes de la guerre d'Algérie», mais le gouvernement a annoncé que le texte ne serait pas transmis au Sénat. Ce qui revient à l'enterrer. Les députés ont adopté le texte par 278 voix contre 204 et 35 abstentions. Très loin, donc, de la barre symbolique des deux tiers des suffrages fixée par le gouvernement. Jacques Floch, secrétaire d'Etat aux Anciens combattants souhaitait obtenir un vote consensuel avec une partie de la droite avant d'aller plus loin. Si ce débat a été l'occasion d'étaler à nouveau les fractures de la guerre d'Algérie, la publication du «Manifeste des officiers généraux» ne devrait pas contribuer à apaiser le débat.
Le général Aussaresses, «compagnon de route» du PCF! La thèse ne manque pas de pittoresque. Le problème est qu'elle est avancée dans un ouvrage cautionné par 500 généraux français à la retraite. Le journaliste d'extrême droite Martin Peltier, l'un des auteurs du livre (1) s'interroge: «A qui profite la controverse?» et de conclure que l'ancien officier de la bataille d'Alger, ce «Tartarin