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Libération

Chevènement bien noté chez les enseignants

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En faisant de l'Education un axe de sa campagne, il pourrait recueillir leurs suffrages.
publié le 24 janvier 2002 à 21h47

Jean-Pierre Chevènement a fini le premier trimestre de sa campagne avec un bon bulletin scolaire. Le candidat à la présidentielle rêve pour la fin du deuxième trimestre, le 21 avril, lors du premier tour, d'obtenir une meilleure note que son ancien coturne Lionel Jospin. Les deux anciens ministres de l'Education vont se disputer sévèrement le vote des profs: en 1995, Lionel Jospin avait attiré 37 % des enseignants au premier tour (et 56 % au second) (1). Au MDC, on voit grand: «Entre 22 et 30 % d'entre eux pourraient voter Chevènement en avril», pronostique-t-on. Les sondeurs ou les chercheurs restent prudents: les données statistiques manquent.

Orientation. En tout cas, Chevènement ne ménage pas sa peine. Depuis son entrée en campagne, il insiste dans tous ses discours sur la deuxième de ses «dix orientations pour la France», celle qui défend l'idée d'«une école efficace et exigeante». En octobre 2001 à Rennes et à Montpellier, en novembre à Rouen, en décembre à Paris, il avait été aux devants des enseignants, en ratissant large, des instituteurs aux chercheurs. Le «Che» devrait aussi éditer une plaquette consacrée à l'éducation.

Aujourd'hui, à l'occasion de la «grève unitaire» des enseignants (lire ci-dessous), il va envoyer ses militants distribuer un tract dans les cortèges. Il y est question du «malaise enseignant», «des grandes orientations discutables» des réformes en cours, «des missions premières» de l'école, comme «la transmission des savoirs», ou encore «l'exigence