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Chirac ne se presse pas

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Des députés l'engagent à entrer dans la campagne.
publié le 24 janvier 2002 à 21h47

Jacques Chirac veut rester Président le plus longtemps possible. C'est ce qu'il a expliqué, hier, à un groupe de députés RPR, DL et UDF lors d'un déjeuner à l'Elysée. A certains, comme Dominique Dord (Savoie), qui le pressaient d'entrer en campagne rapidement, il a assuré que le rôle de chef de l'Etat lui convenait très bien. «Il pense que la situation économique et sociale est difficile et qu'elle dessert Lionel Jospin, relate un des participants. Plus Jospin reste Premier ministre, plus ça l'arrange.»

Le président de la République a souligné qu'il lui revenait de choisir lui-même la date de sa déclaration de candidature et qu'il était «libre». Cela n'a pas empêché les députés de lui faire part de leurs inquiétudes au cours de ce déjeuner, désormais un rituel à l'Elysée. «Il faut réagir aux attaques dont vous faites l'objet», lui ont lancé certains en faisant allusion à la démission fracassante du juge Halphen.

Prêts à en découdre avec le gouvernement, les élus lui ont demandé un feu vert pour répondre à ce qu'ils considèrent être des «agressions socialistes». «Quand on est giflé, on ne doit pas tendre l'autre joue», a estimé le RPR des Bouches-du-Rhône Renaud Muselier. Dominique Dord n'a pas caché qu'il bouillait d'impatience: «Vous êtes bon en campagne, bien meilleur que Jospin, cent fois plus chaleureux.» Et d'ajouter: «Nous sommes prêts, nous avons l'arme au pied, il ne nous manque plus que la feuille de route.»

Dans la foulée, plusieurs autres invités se sont plaints du f