Menu
Libération

Chirac roucoule devant les chasseurs

Article réservé aux abonnés
Il a souhaité qu'un dialogue s'engage avec Bruxelles sur «la directive oiseaux».
publié le 24 janvier 2002 à 21h47

Jacques Chirac était à l'affût. Après Lionel Jospin fin novembre, le président de la République a reçu hier après-midi une délégation de la Fédération nationale de chasse (FNC). Alors que son Premier ministre est encore empêtré dans les méandres de la loi votée en juin 2000, notamment sur les dates d'ouverture et de fermeture, le chef de l'Etat a souhaité hier qu'un dialogue s'engage avec Bruxelles sur «la directive oiseaux».

Compréhension. Il a insisté «sur la nécessité de réconcilier les chasseurs et les non-chasseurs et de reconnaître la contribution que la chasse, dans le respect des règles qui s'imposent à elle, peut apporter à la gestion de la faune sauvage et à la défense de la ruralité», a fait savoir l'Elysée. Et pan sur le bec de Matignon.

A l'issue de ce rendez-vous à l'Elysée, le président de la FNC, Charles-Henri de Ponchalon, s'est réjoui que le chef de l'Etat ait «compris les problèmes» des chasseurs. Si Jacques Chirac n'est pas lui-même chasseur, il connaît bien le monde rural, a-t-il déclaré. Il s'est en revanche étonné de ne pas avoir eu de réponse de Lionel Jospin à sa demande d'envoi d'un médiateur à Bruxelles. «Le Premier ministre a ses problèmes que je respecte. C'est un choix politique qu'il a fait, dont je prends acte.»

Alors que Jean Saint-Josse, président de Chasse pêche nature traditions (CPNT), reste toujours mystérieux sur ses intentions présidentielles, Charles-Henri de Ponchalon s'est en revanche gardé de dire si la FNC prendrait position en faveu