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Libération

Des sondages électoraux à J-2.

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La diffusion est permise jusqu'à l'avant-veille du vote. Mais une mesure pénalise les quotidiens.
publié le 24 janvier 2002 à 21h47

Le projet de loi supprimant l'interdiction de publier des sondages pendant la semaine précédant une élection a été adopté, hier après-midi, par l'Assemblée en première lecture. Mais le gouvernement a gâché l'occasion d'obtenir un vote consensuel. Il était pourtant assuré d'un soutien unanime pour n'interdire la diffusion de nouveaux sondages que la veille et le jour du scrutin. Il a cru bon d'innover en introduisant une disposition qui n'existait pas dans la loi de 1977: l'interdiction, la veille et le jour du vote, de reprendre ou même de commenter des sondages déjà publiés.

23 h 59. L'UDF Francis Delattre et le RPR Patrick Devedjian ont tenté en vain de convaincre le ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant, de l'imbécillité d'une telle mesure. Cette disposition revient, en effet, à permettre à la presse hebdomadaire et aux sites Internet de diffuser durant tout un week-end électoral une rétrospective des sondages, alors que les quotidiens ne pourraient le faire. Mieux, les quotidiens paraissant le vendredi soir à Paris et habituellement diffusés le samedi en province, comme le Monde, auraient ce droit, mais pas ceux qui paraissent le samedi matin, comme Libération. Mais Libération pourrait laisser tout le week-end sur son site une telle étude si elle était mise en ligne le vendredi à 23 h 59, mais pas la diffuser sur l'édition papier.

Un amendement UDF proposait de rappeler que «le commentaire» des vieux sondages «est autorisé, y compris le jour du scrutin». «Amendement san