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Libération

Grève unitaire pour les RTT sans le dire.

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Le temps de travail en filigrane du mouvement enseignant prévu aujourd'hui.
publié le 24 janvier 2002 à 21h47

Les syndicats d'enseignants sont embarrassés: ils veulent à tout prix éviter que la «grève unitaire» d'aujourd'hui apparaisse trop comme une mobilisation pour la réduction du temps de travail des professeurs. La FSU, organisation majoritaire, explique qu'il s'agit en fait de défendre «le rôle central du service public d'éducation et de ses personnels dans notre société». Au premier rang de leurs mots d'ordre, les cinq fédérations organisatrices (la Faen, la Ferc-CGT, la FSU, le Sgen-CFDT et l'Unsa-Education) ont placé les créations de postes et la résorption de la précarité. L'ARTT (l'aménagement et la réduction du temps de travail) n'est évoquée qu'au second plan alors qu'elle est à l'origine de la grogne syndicale de cet hiver.

Plan de rattrapage. Les mots d'ordre sont si généraux qu'il faut s'attendre à une mobilisation protéiforme: les professeurs de l'Hérault demanderont l'application du plan de rattrapage arraché de haute lutte en février 2000; les instituteurs parisiens diront qu'ils ne veulent pas de la réforme des rythmes scolaires; à Rennes ou à Nice, ils demanderont plus de postes pour faire face à la pression démographique. Enfin, partout en France, des professeurs du secondaire protesteront contre les «gadgets pédagogiques» qui font reculer les savoirs disciplinaires.

Le 10 décembre, environ un tiers des 810 000 enseignants de l'Hexagone s'étaient déjà mis en grève, à l'appel de la FSU pour réclamer «l'ouverture de négociations» sur l'ARTT. Le ministère leur a opp