La veillée d'armes s'achève. Ce week-end, les troupes de Lionel Jospin et celles de Jacques Chirac se mettent en ordre de bataille. Au grand jour pour les premières qui tiennent samedi une convention nationale sur le projet, suivie dimanche du cinquième rassemblement des secrétaires de section du PS à la Mutualité couronné par un discours combatif de Lionel Jospin; dans l'ombre pour les secondes qui se retrouveront samedi et dimanche autour de Jacques Chirac. Pressé par ses proches, le Président s'est résolu à réunir à l'Elysée le noyau dur des dirigeants de sa campagne.
En la matière, les socialistes ont un coup d'avance. Le dispositif de Lionel Jospin est calé et les réunions préparatoires s'enchaînent. Pas question pour autant de presser le pas. Et de hâter l'effeuillage. L'officialisation de la candidature socialiste n'est toujours annoncée que pour la fin février. C'est donc en Premier ministre que Jospin prétendra s'exprimer de nouveau dimanche. Un défi délicat tant il piaffe d'entrer en lice. Outre une défense et illustration du «travail accompli» à Matignon, Lionel Jospin devrait céder au plaisir d'évoquer le «lien particulier» qui l'unit au PS et galvaniser des fidèles impatients d'entrer en campagne. En particulier en taillant en pièces le projet concocté par le RPR (lire page suivante). Pour autant, le Premier ministre devrait, selon son entourage, s'efforcer de garder son «sens du rythme» pour éviter tout «contre-temps». Utile précaution pour empêcher les socialis