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La droite mise sur la fiscalité

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Face au RPR, le PS paraît terne mais plus crédible.
publié le 26 janvier 2002 à 21h48

Droite libérale contre gauche sociale: à lire les programmes économiques du RPR et du PS, le clivage est toujours d'actualité. Au risque de la démagogie pour le mouvement gaulliste; de l'immobilisme pour le Parti socialiste. Pour le RPR, la ligne est simple: il s'agit ni plus ni moins de «reprendre les choses là où Alain Juppé les avait laissées en mai 1997», selon Jean-François Copé, chargé du projet. Oubliant les baisses d'impôts orchestrées depuis l'automne 2000, le RPR fait donc de la diminution de la fiscalité son principal cheval de bataille. A la clé, une batterie de propositions, comme autant de clins d'oeil aux familles, aux classes moyennes-supérieures et aux entreprises. Et pas question de faire de la demi-mesure.

Croissance. Le RPR promet sans ciller la baisse de 4 points du taux de chacune des tranches de l'impôt sur le revenu, de sorte à ramener à 48 % celui de la tranche la plus élevée en cinq ans; le rétablissement du quotient familial et de l'Aged (Association de garde à domicile) à leur niveau de 1997; la réforme de l'ISF, la baisse de l'impôt sur les sociétés... «Le coût de ces mesures est prohibitif au regard de la situation des finances publiques française, ironise-t-on à l'UDF. Ce programme est absolument infaisable.» Au siège du RPR, on balaye l'argument d'un revers de manche. Tout juste concède-t-on que le financement de cet ambitieux projet suppose «une croissance forte, de l'ordre de 3,5 % par an» au cours des cinq prochaines années. Le RPR n'en a cu