Cela s'appelle du pilotage serré. Hier, quatre jours seulement après avoir bouclé les dernières opérations comptables de l'année 2001, le ministère de l'Economie a levé le voile sur l'exécution budgétaire. Un résultat téléguidé au poil près pour ne pas gêner le gouvernement: le déficit du budget de l'Etat s'élève finalement à 32 milliards d'euros (210,2 milliards F), légèrement, donc, au-dessous du déficit inscrit dans le collectif budgétaire de la fin de l'année 2001 (32,4 milliards d'euros, soit 212,5 milliards F).
Côté dépenses, le gouvernement se veut irréprochable: en dépit des rallonges de crédits accordées cet automne, il affirme avoir respecté la norme de progression de 0,3 % en volume, déterminante pour la maîtrise des dépenses publiques.
La (relative) bonne surprise vient donc des recettes, plus élevées de 1,6 milliard d'euros (10,3 milliards F) que les prévisions du collectif ne laissaient supposer. Rien de très enthousiasmant cependant. Pour l'essentiel, le surplus de recettes est surtout dû aux droits d'enregistrement, et à la taxe intérieure sur les produits pétroliers qui enregistre une légère plus-value de 0,3 milliard d'euros (1,7 milliard F).
L'impôt sur le revenu est, lui, conforme aux prévisions. En revanche, le produit de l'impôt sur les sociétés comporte une moins-value de 0,5 milliard d'euros (3,2 milliards F) par rapport aux prévisions (1,2 %) et celui de la taxe sur la valeur ajoutée de 0,8 milliard d'euros (5,2 milliards F; 0,7 %).
Tout cela ne peut cep