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Libération

Jospin fait profil bas sur l'insécurité

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Il a rodé ses thèmes et sa stratégie de campagne sur France 3.
publié le 30 janvier 2002 à 21h51

Il y a des semaines où il claque et d'autres où il se contente d'un service minimum. Hier, à l'Assemblée nationale, interrogé par les députés de l'opposition sur les chiffres de la délinquance, Lionel Jospin a montré un profil inhabituellement modeste. En filigrane, il a même reconnu l'échec de son gouvernement dans ce domaine. «L'accroissement de la violence est fort. Cela inquiète légitimement nos concitoyens et cela est un motif de plus pour le gouvernement pour agir», a-t-il déclaré au député Christian Estrosi (RPR, Alpes-Maritimes).

Pour sa défense, le Premier ministre a insisté sur la responsabilité collective du pays dans ce dossier. «La violence n'est pas le fait de l'Etat, elle est dans la société, mais elle est pour autant inacceptable. (...) Elle nous concerne tous, l'Etat, les collectivités, l'école, la famille, les parents. La lutte contre l'insécurité est un défi pour notre société que nous devons relever tous ensemble.» «Autorité, fermeté, rappel des valeurs républicaines, pédagogie de la responsabilité et de la sanction, dans une lutte par ailleurs globale contre les causes sociales et économiques de l'insécurité, voilà quelle est notre approche», a-t-il complété.

Juste avant la séance des questions, Lionel Jospin était l'invité de l'émission parlementaire de France 3 pour faire le bilan de la législature. En cinq ans, selon les calculs de son entourage, le Premier ministre a répondu à 180 reprises aux questions d'actualité, soit, mis bout à bout, dix-sept heur