Dissoudre, toujours dissoudre... Tel est, d'après Valéry Giscard d'Estaing, le péché mignon de Jacques Chirac. Objet d'études d'un colloque organisé hier au Sénat par la Fondation nationale de sciences politiques, l'ancien président n'a pas masqué son contentement de se transformer en sujet disert pour dépoussiérer les vieux souvenirs de son septennat (1974-1981). D'anecdotes assassines en sourires matois, il s'est surtout délecté à brocarder son «Premier ministre d'avant 1976», croqué en inconstant perpétuel.
Numéro. L'auditoire se prêtait à une grande performance: un parterre de vieux fans, anciens ministres de VGE recyclés dans l'ouverture mitterrandiste, comme Lionel Stoléru ou Olivier Stirn, l'alliance avec le FN, tel Jacques Blanc, président de la région Languedoc-Roussillon, ou les deux, comme celui de la région Bourgogne, Jean-Pierre Soisson. Ils sont repartis ébahis par un numéro, certes rodé, mais toujours brillant.
Conseils. D'un ton patelin, Giscard a ainsi raconté avoir reçu, un jour d'avril 1976, une «lettre manuscrite» de Chirac qui l'exhortait à dissoudre l'Assemblée nationale. «Une initiative très aventurière qui ne m'a pas semblé opportune, a glissé "l'Ex". Je n'ai pas donné suite, car j'ai toujours été favorable à un fonctionnement régulier des institutions. Ce refus a vraisemblablement alimenté chez lui le sentiment d'une dissension...»
Un second dont Giscard a regretté d'avoir parfois écouté les mauvais conseils. Quelques jours plus tôt en effet, au lendema