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Libération

Quand Claude recadre l'image de son père

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La fille de Jacques Chirac verrouille toute la communication du Président en vue de la présidentielle.
publié le 30 janvier 2002 à 21h51

L'affaire était bouclée. Samedi, ça devait être la photo des mammouths chiraquiens invités à l'Elysée. Dimanche, celle des jeunes par-lementaires ou maires de la «génération terrain». Finalement, Paris-Match, abonné aux images positives du chef de l'Etat, grand-père gâteau du petit Martin, n'en passera qu'une, prise en studio. Au dernier moment, Claude Chirac, attentive à l'âge du capitaine, a annulé la première séance. Pas question, à trois mois de la présidentielle, que le Président s'affiche avec des «vieux» en guise de garde rapprochée.

Passé douteux. Chargée de la communication de son père, Claude Chirac surveille tout. Et commet parfois des faux pas. Les réunions du week-end dernier, sur fond d'ombres chinoises et de ballets de Safrane derrière les grilles du château, n'ont pas été du meilleur effet aux journaux télévisés. Philippe Séguin s'en est inquiété.

Il y a eu aussi ce communiqué pondu à la va-vite pour contrer les révélations sur des rencontres Chirac-Le Pen entre les deux tours de la présidentielle de 1988. Il a suffi que Charles Pasqua les confirme pour renvoyer le chef de l'Etat à un passé douteux. Constat d'un élu gaulliste à l'adresse de Claude Chirac: «Elle voudrait commencer cette campagne comme un conte de fées et ça s'engage avec un mensonge.» Le même ajoute: «Ils veulent faire du Mitterrand, sans le talent».

En sept ans pourtant, il y a eu peu de couacs. Claude Chirac a mis au point un système rigoureux où tout est sous contrôle. Surtout l'image renvoyée