Les petites pièces, ça peut rapporter gros. Jeudi 24 janvier, Bernadette Chirac est l'invitée de Patrick Poivre d'Arvor au journal de 20 heures sur TF1. C'est le début de l'opération pièces jaunes, une coproduction de la première chaîne de télévision et de la fondation de la première dame de France. Le lendemain, en fin d'après-midi, Exclusif, un magazine d'information sur les «people», consacre, sur la même chaîne, un reportage aux deux récolteurs de monnaie, Bernadette et le judoka David Douillet. Entre-temps, les téléspectateurs de la chaîne les auront vus de nombreuses fois dans des spots publicitaires en faveur de la Fondation des hôpitaux de France. Jusqu'au 28 février, TF1 suivra consciencieusement la collecte nationale, multipliant émissions spéciales et reportages tout au long du parcours du train des pièces jaunes. Une présence inespérée sur la chaîne la plus regardée en France pour l'épouse du futur candidat à la présidentielle. Mais pas étonnante.

Amitiés. A TF1, la femme du chef de l'Etat est toujours bien accueillie. Si elle avait choisi France 2 pour la sortie de son livre Conversation, c'est parce qu'elle trouve «Michel Drucker très gentil». Pour le reste, les Chirac se sentent plutôt à leur aise sur la chaîne privée. «80 % des médias nationaux sont contre nous. France 2 et Radio France nous détestent. Seule TF1 fait son boulot», assure un élu gaulliste. En mai dernier, invité du 20 heures de TF1 pour faire le bilan de l'opération pièces jaunes, Bernadette Chi