Poids plume cherche à étendre poids lourd. Tous les coups sont permis. A l'extrême droite, la bataille vire au pugilat. Pour tenter de ravir à Jean-Marie Le Pen une partie de ses 10 % d'intentions de vo te annoncées par les sondages, Bruno Mégret, qui plafonne à 2 %, multiplie les atta ques contre le président du FN. Et les deux hommes se disputent auprès des maires les précieu ses signatures. Premier coup bas, la question de l'âge du capitaine utilisé par le patron du Mouvement national républicain (MNR) pour inviter Le Pen à enfiler ses charentaises.
«Regardez ce qui est arrivé à Jean Paul Ier quelques jours après son élection», répond Jean-Marie Le Pen à chaque fois qu'on lui demande s'il fait campagne pour la dernière fois. L'Elysée n'est pas le Vatican, et Le Pen n'est pas Jean-Paul II, mais le sort de l'éphémère souverain pontife fait espérer au patron du FN qu'une élection succède à une autre plus rapidement que prévu. Avant la fin du quinquennat. Dans ces conditions, il pourrait repartir à la bataille. Mais dans cinq ans, Le Pen sait qu'à presque 80 ans il ne pourra plus briguer les suffrages. Dimanche, en marge d'un collo que organisé par le FN à Paris sur l'immigration, il reconnaissait qu'à 74 ans, c'était «probablement» sa dernière campagne. A ses côtés, Bruno Gollnisch, numéro 2 du parti et surtout successeur probable, était aux anges.
Limite d'âge. De son côté, Bruno Mégret lorgne déjà sur le pactole électoral de Le Pen. «Il ne fera rien de ses voix puisque c'est