En politique, le diable est dans les détails, et Lionel Jospin le sait. Ce week-end, lorsque la gauche et l'UDF avaient critiqué le fait que Jacques Chirac ait utilisé l'Elysée pour tenir ses premières réunions de campagne, le RPR avait répliqué en affirmant que Lionel Jospin, lui aussi, avait commencé à accueillir son équipe électorale à Matignon.
Précautions. De fait, à deux reprises, le Premier ministre avait reçu François Hollande, Jean Glavany, Jean-Marc Ayrault et quelques autres pour dessiner quelques plans de bataille. Alors, pour éviter de donner la moindre prise aux reproches, hier matin, c'est au siège du PS que s'est tenu la troisième réunion du genre.
Beaucoup de précautions, pour des échanges pas forcément passionnants, tant il est vrai que, sur le plan logistique, le candidat «disponible» semble fin prêt. L'élaboration précise des meetings et déplacements est en voie d'achèvement. Au 235 de la rue Saint-Martin (IIIe arrondissement de Paris), où sera installé le QG, les travaux de démolition sont terminés, et les constructions provisoires vont pouvoir commencer. La répartition des postes est presque arrêtée: le maire de Paris, Bertrand Delanoë, s'est vu proposer la gestion des comités de soutien.
Grogne. Les questions de communication, elles, se gèrent en tout petit comité, avec Jacques Séguéla, patron de l'agence Euro-RSCG, François Hollande et Jean Glavany souvent le week-end, et pas à Matignon. Quant au programme, ce sera l'objet de la troisième partie de son