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Libération

L'ex-PDG de la RATP se rêve en chevalier Blanc de la politique

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Alors qu'il n'est pas candidat, il a entamé un tour de France.
publié le 1er février 2002 à 21h55

Nantes correspondance

Christian Blanc est en campagne. Pas candidat à la présidentielle, mais en campagne. «Il faudrait que j'appelle les Français à voter Blanc d'une façon ou d'une autre», a-t-il plaisanté, hier à Nantes, en démarrant un tour de France. «Si j'étais connu de tous les Français, si j'avais la possibilité d'être président, je n'hésiterai pas à être candidat. Ça ne me paraît pas être le cas aujourd'hui. De toute façon, je ferai campagne. Je suis en recherche d'action, pas de pouvoir», a-t-il ajouté au cours d'une conférence de presse, un gros havane aux lèvres. Aujourd'hui président pour la France de la banque d'affaires américaine Merrill Lynch, il a expliqué qu'il n'a ni fortune personnelle, ni l'appui d'un parti politique, ni d'un groupe de médias. «La présidentielle n'est qu'une étape. Quel que soit le résultat, je ferai en sorte de renforcer la pression sur la classe politique, sans laisser tranquille le nouveau président.»

Une «vision». Se reconnaissant «mauvais caractère», avouant «détester la parlotte», Blanc s'affirme porteur d'une «vision pour avancer»: «J'ai conscience de la crédibilité que je peux avoir dans ce pays. J'ai mené des actions difficiles couronnées de succès», a-t-il dit évoquant les accords de Matignon sur la Nouvelle-Calédonie ou encore ses passages à la tête de la RATP et d'Air France.

Celui qui fut rocardien a tenu ensuite sa première réunion publique devant 250 personnes, essentiellement des patrons venus de l'ouest de la France, de la