C'est à de menues décisions que l'on mesure le degré de préparation d'une campagne. En début de semaine, Lionel Jospin a fixé les contours de l'équipe qui restera à Matignon jusqu'à l'élection présidentielle. En 1995, Edouard Balladur avait quasiment vidé Matignon au profit de son QG et avait notamment choisi son directeur de cabinet, Nicolas Bazire, pour diriger sa campagne, ce qui avait largement nui aux derniers mois de son gouvernement. Le Premier ministre ne reproduira pas l'erreur: Olivier Schrameck, son directeur de cabinet, restera en fonction jusqu'au bout. Soucieux de ne pas laisser filer la machine à un moment crucial, il a même décidé d'ajouter une nouvelle réunion hebdomadaire, le mercredi matin.

Une bonne part des conseillers politiques s'en ira rue Saint-Martin: ce sera le cas du conseiller en communication, Yves Colmou, qui sera directeur adjoint de la campagne, auprès de Jean Glavany; du conseiller parlementaire Pierre Guelman; d'Aquilino Morelle, la «plume» de Lionel Jospin; de Gérard Le Gall, le monsieur sondages du Premier ministre. En revanche, Marie d'Ouince, actuelle adjointe d'Yves Colmou, restera à Matignon pour remplacer Yves Colmou. Il en ira de même pour Nicole Baldet, chef du secrétariat particulier et jospinienne historique.

Du côté de l'équipe de campagne, Lionel Jospin doit trancher, ce week-end, un point épineux: qui gérera la communication? Reprenant le schéma de 1995 et 1997, Jacques Séguéla et Stéphane Fouks, les deux communicants d'Euro-RSC