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Libération

Jospin plaide pour l'exception culturelle

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publié le 4 février 2002 à 21h57

Entre le «candidat probable» Lionel Jospin et «le candidat souhaitable» Jacques Chirac, piques et répliques s'enchaînent à grande vitesse. Intervenant samedi au Collège de France en ouverture du premier forum de l'université, de la démocratie et du savoir, le Premier ministre n'a pas raté son tacle. Devant un amphithéâtre d'intellectuels, il a contré son adversaire, qui, jeudi, à Provins, s'était posé en défenseur de la «diversité culturelle»: «Il nous faut veiller à la diversité culturelle, ce patrimoine commun de l'humanité, ce qui parfois suppose de préserver une forme d'exception culturelle», a dit Jospin avant de proposer que la France organise des Etats généraux de la culture mondiale.

Mais ce n'en était pas fini avec le président. Parmi les «dangers» qui menacent la démocratie, le futur candidat socialiste a stigmatisé «la démagogie», «dévoiement qui trouve toujours des serviteurs», lesquels usent de «généralités creuses» et de «mots d'ordre simplistes». Lui place son «ambition» à l'opposé, dans «une démocratie faisant appel à l'intelligence comme à la sensibilité [...] offrant à chaque citoyen la possibilité de trancher les choix qui déterminent sa vie». Illustration: «L'Education est devenue la première priorité du budget français quand j'étais ministre de l'Education nationale, a fait valoir Jospin. Elle l'est redevenue en 1997.» Mieux encore: évoquant à demi-mot l'attitude du président dans la crise de la vache folle, le Premier ministre martèle sa différence: «Agi