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Libération

Le lobby chasse du PS à l'affût du gouvernement

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L'arrêté sur la bécasse illustre les tiraillements de la majorité plurielle.
publié le 4 février 2002 à 21h57

Ce fut d'abord oui, le lundi dans l'après-midi. Puis non dans la soirée. Puis re-oui le mardi midi. La valse-hésitation gouvernementale en début de semaine dernière autour de la publication d'un arrêté sur la date de fermeture de la chasse à la bécasse est un résumé à elle seule de l'activité du lobby chasse au Parti socialiste. Il avait été particulièrement actif lors de l'examen de la loi Voynet adoptée en juillet 2000. Une nuit mémorable, avec interruption de séance surréaliste et conciliabules interminables, en atteste. Il l'a aussi été tout au long des discussions engagées par Yves Cochet, le successeur de Dominique Voynet. Des déjeuners au ministère de l'Environnement, des coups de fil à répétition, des courriers «savoureux», des petits mots avec, en pièces jointes, la littérature de CPNT: les initiatives pour faire pression n'ont pas manqué.

«Exutoire». Mardi, c'est François Hollande lui-même, premier secrétaire du PS, qui est monté au créneau pour demander à Lionel Jospin de revenir sur la décision prise à Matignon. Vincent Peillon, député de la Somme et porte-parole du PS, et Pierre Ducout, député de Gironde, ont été parmi les plus présents sur le dossier. Mais Maxime Bono (Charente-Maritime), Marc Dolez (Nord), Jean-Pierre Dufau (Landes), Jacques Fleury ou Francis Hammel (tous deux de la Somme), pour ne citer que ceux-là, se sont aussi manifestés. Le sénateur Michel Charasse n'a pas été absent. Même François Patriat, secrétaire d'Etat aux PME, au Commerce et à l'Art