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Libération

A la télé, les candidats font la grève des débats

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En l'absence de Jospin et de Chirac, certains prétendants refusent de côtoyer les seconds couteaux.
publié le 5 février 2002 à 21h59

Les débats impossibles. Ce pourrait être le titre du feuilleton présidentiel. Les chaînes télé du service public ont beau chouchouter les candidats, rien n'y fait. Une bonne partie d'entre eux refusent de débattre. C'est Robert Hue qui a déclenché cette grève des plateaux. Invité à être présent hier soir face aux caméras de Mots croisés, sur France 2, il a décliné vendredi. Au motif que ni Jacques Chirac ni Lionel Jospin ne participaient à la joute oratoire. Débattre avec les simples représentants du président sortant ou du Premier ministre relève, selon le président du PCF, de la «mascarade», du «détournement de campagne».

Le député du Val-d'Oise a tenté d'entraîner d'autres candidats dans son boycott. Son mentor, Pierre Blotin, a ainsi joint Jean-Luc Bennahmias, directeur de campagne de Noël Mamère. Et un autre fidèle de Hue s'est rappelé au bon souvenir de l'ex-camarade Maurice Leroy, aujourd'hui député UDF. Les Verts et les centristes ont gentiment envoyé paître les émissaires PCF. Au motif qu'«on ne refuse pas le débat démocratique».

Hollande «fatigué». Seul Alain Madelin a embrayé le pas au boycotteur communiste, prétextant qu'il ne sentait «plus le débat». Jean-Pierre Chevènement a, lui, une bonne excuse : il était hier soir encore aux Antilles. Comble de l'ironie, les deux représentants des deux «grands candidats» n'ont pas non plus participé à l'émission d'Arlette Chabot. François Hollande a fait savoir qu'il était «fatigué» par son séjour à Porto Alegre. Et Jean-Pier