Guy Bedos décrypte l'humour de François Hollande en particulier, et des hommes politiques en général.
François Hollande prétend faire de l'humour une arme politique.
Vraiment ? Ça m'avait un peu échappé...
La semaine dernière, il s'est moqué de l'oisiveté de Chirac en lançant : «Franchement, en matière de réduction du temps de travail, nous n'aurions jamais pensé aller aussi loin.»
Pas mal, mais sans prétention, à l'Olympia, sur Chirac, je suis meilleur ! Et sur Martine Aubry et sa réduction du temps de travail, je me contente de dire que pour les chômeurs, c'est déjà fait...
Et lorsqu'il salue l'arrivée de Jospin d'un «Entre, Lionel, nous n'en sommes pas encore au droit d'inventaire» ?
En progrès. Déjà plus impertinent, mais ça reste une taquinerie. Qu'est-ce que c'est le «droit d'inventaire» du mitterrandisme annoncé par «Lionel» ? C'est Jospin grimpant dans le grenier de Mitterrand qui se cogne dans deux statuettes, Jack Lang et Laurent Fabius, et qui les époussette en se disant qu'elles peuvent resservir pour les prochaines élections.
L'humour, c'est un bon moyen pour attaquer Jac ques Chirac ?
S'il perd, il va nous manquer. Il nous aura bien fait rire. C'est lui qui fait tout le boulot lui-même. Il n'y a plus qu'à répéter. Chirac a une telle innocence ça, c'est de l'humour... qu'on a tous peur de perdre un bon client. Pas besoin des Guignols ou de moi, il s'est autoguignolisé depuis longtemps. Sa balade à p