Porto Alegre envoyé spécial
«Paillettes» et tarte à la crème. Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports, ne méritait peut-être pas ça : d'abord voir sa planche savonnée avant d'arriver, pour, enfin, terminer entartée avant de rentrer... Le voyage à Porto Alegre de la nouvelle secrétaire nationale du Parti communiste avait en effet commencé sous les auspices délicats de Robert Hue. Le candidat d'«une autre politique» (franchement à gauche) avait décliné l'invitation au voyage à Porto Alegre et son slogan : «Un autre monde possible» (franchement à gauche). «Des paillettes», avait-il brocardé. Buffet a donc été discrète. Mais la colère rentrée. Interpellée sur la procession d'élus venus pour le pèlerinage du Forum social mondial, elle répond : «On ne peut pas dire qu'il y a un déficit du politique, dire qu'ils sont en retard sur les contestataires et blâmer les politiques qui viennent écouter !» Ce qui n'est pas tout à fait faux ; mais beaucoup d'élus n'ont pas fait qu'écouter. Beaucoup ont aussi affiché leur méconnaissance des enjeux de la mondialisation...
Dimanche, pourtant, la patronne du PCF pensait avoir remonté un peu le courant défavorable. Elle avait participé à un «meeting passionnant», dit-elle, autour de l'enfance, aux côtés d'un directeur de l'Unesco. Elle a lâché en conclusion une phrase sibylline : «Il s'agit de prendre de l'argent aux circuits financiers pour le rendre essentiel.» Puis, après des applaudissements polis, elle sacrifie aux questions