Chevènement inquiète la droite quand il joue les Monsieur Plus. Plus 2 % pour la Sofres, plus 4 % pour CSA, plus 5 % pour Louis-Harris. Seul l'indicateur BVA fait reculer d'un point le député de Belfort tout de même à 10 % d'intentions de vote. A 73 jours du premier tour de la présidentielle, la performance dans les sondages de l'ancien ministre de l'Intérieur inquiète la droite. D'autant plus que c'est Jacques Chirac qui trinque. Lui, c'est Monsieur Moins. Depuis deux semaines, il est à la baisse. Pire, il est donné battu par Lionel Jospin dans les enquêtes de Louis-Harris et de BVA. «Ce qui est inquiétant, ce ne sont pas les chiffres, c'est la pente et elle est mauvaise», reconnaît un de ses proches.
Surprise. Cogner ou attendre? Les chiraquiens ne savent pas quoi faire pour éviter la fuite de leurs électeurs vers le giron chevènementiste. Ils oscillent entre inquiétude, affolement et apparente tranquillité. Finis en tout cas les grands sourires des proches du président de la République persuadés il y a encore deux mois que Chevènement faisait «surtout du mal à Lionel Jospin». Hier, en recevant à déjeuner une fournée de parlementaires, le chef de l'Etat a commenté la poussée de l'ancien ministre. «C'est effectivement un phénomène auquel on ne s'attendait pas», a-t-il expliqué à ses convives venus lui dire qu'ils sentaient leur électorat «très partagé».
Interrogé dimanche soir au Grand Jury LCI-RTL-le Monde, Alain Juppé n'avait pas pris l'affaire à la légère. Farfouillant dan