Menu
Libération

Prise de bec sur l'aide au développement

Article réservé aux abonnés
Jospin a répliqué hier aux accusations de Chirac sur le niveau de solidarité internationale de la France.
publié le 15 février 2002 à 22h16

Petite passe d'armes sur fond de solidarité internationale. Lionel Jospin a répliqué hier à Jacques Chirac, qui ne manque jamais une occasion de fustiger la baisse de l'aide publique au développement (APD). «Nous amorçons une progression, le creux s'est produit entre 1995 et 1998; donc j'ai attribué cette critique à la personne idoine», a souri le Premier ministre. Il a profité du 3e Comité interministériel de la coopération internationale (créé en 1999 et destiné, selon lui, à «sortir d'une conception et d'une pratique encore marquées par une certaine tradition néocoloniale») pour rappeler qu'il avait «stabilisé» l'APD avant de la «redresser».

Une réponse univoque au Président qui, il y a une semaine, lors d'une réunion, à l'Elysée, de 13 chefs d'Etat et de gouvernement africains (Libération du 9 février), avait jugé «inacceptable» et «inexplicable» le déclin de l'APD. Jacques Chirac avait également martelé qu'il était «moralement et politiquement indispensable que soit réaffiché de façon claire l'objectif de 0,7 % [du PIB, fixé par l'ONU le 24 octobre 1970] de la part de tous les pays industrialisés».

Echanges aigres-doux. L'aide aux pays les plus pauvres est donc passée de 0,56 % du PIB en 1994, l'année précédant l'arrivée de Chirac à l'Elysée, à 0,39 % en 1997, lorsque Jospin s'est installé à Matignon. Le pourcentage a diminué jusqu'à 0,32 % en 2000 avant de frémir l'an passé (0,34 %). Il devrait être de 0,36 % cette année. Derrière cette avalanche de chiffres, s'immisce e