L'annonce aurait dû avoir lieu dimanche matin, après la messe, jour symbolique de la disparition du franc. Mais les ouailles villiéristes l'ont appris avec quarante-huit heures d'avance: le député de Vendée ne se présentera pas à l'élection présidentielle. «Le paysage politique de cette élection se caractérise par un véritable embouteillage et une grande confusion. C'est la cacophonie», explique-t-il dans un communiqué diffusé vendredi. Candidat en 1995, Philippe de Villiers affirme cette fois ne pas vouloir «ajouter la division à la division». Pour autant, il «ne soutiendra personne». Et surtout pas Jacques Chirac qu'il abhorre et traite régulièrement de «premier délinquant de France». Il évoque d'ailleurs dans sa déclaration de non-candidature «l'urgence de rompre avec le septennat calamiteux» du chef de l'Etat et insiste, en le visant, sur le besoin de «rétablir quelques principes» parmi lesquels «l'honnêteté publique».
Europhobie. Jusqu'au dernier moment, le président du Mouvement pour la France (MPF) a entretenu un faux suspense sur ses intentions. En vain, il avait misé sur un rejet de l'euro à l'occasion du passage à la monnaie unique. Après avoir guetté un temps un signe éventuel de l'Elysée, il a entamé un pas de danse avec Jean-Pierre Chevènement (lire ci-contre). Manière pour lui d'exister et de mettre son petit grain de sel dans les prémices de la présidentielle. Crédité de 1 % seulement dans les sondages, il a fini par se faire une raison: entre Chevènement, Pasq